Cybermalveillance.gouv.fr et Mastercard lancent « Fraude Fight Club », une initiative inédite sur Instagram afin de lutter contre la fraude par ingénierie sociale
Basée sur la parole des victimes et sur une analyse des réseaux sociaux, le « Fraude Fight Club » est une campagne de lutte contre la fraude par ingénierie sociale. Lancée ce jour par les banques, le groupement d’intérêt de lutte contre la cybermalveillance, la Banque de France et plusieurs entreprises du secteur privé, elle se déroule sur Instagram et cible les 25-35 ans.
La génération « millennials » vulnérable à la fraude par ingénierie sociale et encore trop peu sensibilisée à la cybersécurité
Selon une récente étude, 51%* des Français déclarent avoir déjà été confrontés à une tentative d’arnaque aux données bancaires. Les fraudes sont de plus en plus élaborées et touchent les personnes de tous âges, y compris celles les plus aguerries en matière de numérique. C’est notamment le cas des 25-35 ans qui sont particulièrement vulnérables à la fraude par ingénierie sociale, qui consiste à une manipulation psychologique à travers un contexte très crédible, capable de tromper la confiance de la victime en jouant sur la peur et la pression de l’urgence.
Si la connaissance du numérique des millennials reste un atout dans leur quotidien, elle est également devenue une de leur faiblesse : c’est parce qu’ils se sentent en position de force que les jeunes abaissent leur vigilance sur le web.
Et pourtant qui n’a jamais connu ce sentiment de faire l’affaire du siècle ? Smartphone dernier cri à 1 euro, placement aux revenus incomparables, remboursement inattendu des impôts… Il suffit de peu de choses pour baisser sa garde : un mail aux couleurs de votre vraie banque, un SMS de renouvellement d’abonnement qui arrive juste au bon moment, une affaire à ne pas manquer… Les fraudes sont de plus en plus élaborées et les éviter nécessite de plus en plus de vigilance.
C’est donc face à ce fléau que Cybermalveillance.gouv.fr, ComCybergend, la Banque de France, Mastercard, et les partenaires, Campus Cyber, CIC, Crédit Mutuel, La Banque Postale, la FEVAD, LCL, Mercatel, Orange Bank, SG, Treezor mutualisent aujourd’hui leurs forces pour proposer une campagne digitale unique et innovante : « Fraude Fight Club » à destination des 25-35 ans. Toute la campagne se déroule sur les réseaux sociaux, et vise notamment à nourrir chez les jeunes une démarche altruiste, protectrice et bienveillante afin qu’ils puissent se sentir utiles et rassurés en formant leurs proches. L’originalité de ce programme unique est qu’il a été construit à partir d’ethnographie, en comprenant les individus dans leur rapport à la fraude grâce à l’analyse des réseaux sociaux, des conversations et des entretiens avec des victimes de fraude.
Aiguiser les réflexes de chacun contre les tentatives de fraude, anticiper les coups bas des fraudeurs, trouver les bonnes parades et s’entraîner pour anticiper les actions de fraude tels sont les enjeux de ce programme 100% online. Afin d’assurer une bonne mémorisation, la campagne utilise un mantra unique : « Je m’arrête, Je questionne, Je vérifie ».
Pour Jean-Noël Barrot, Ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications « La cybersécurité est une priorité du Gouvernement. La multiplication des fraudes en ligne requiert une attention constante et des mesures à la hauteur des préjudices. L’initiative portée par Cybermalveillance.gouv.fr, la Banque de France et Mastercard est ingénieuse et répond concrètement aux risques auxquels les Français, et notamment les plus jeunes, sont confrontés dans leur vie numérique. Ces actions de sensibilisation menées conjointement par des acteurs publics et privés ont un rôle central à jouer pour que nous progressions collectivement vers une meilleure prise en compte des enjeux cyber. C’est en nous plaçant quotidiennement dans une posture de vigilance éclairée face au risque que nous pourrons mieux lutter contre la cybercriminalité. »
« Grâce à notre vaste expérience en matière de cybersécurité, nous savons que les fraudeurs concentrent quasi systématiquement leurs attaques sur le maillon le plus vulnérable de la chaîne. Aujourd’hui, le segment des millennials est de plus en plus exposé à ce risque de fraude à l’ingénierie sociale car leur agilité naturelle à évoluer dans l’environnement numérique leur fait oublier les précautions à prendre dans cet univers où les fraudeurs se font passer pour une personne ou une entité qu’ils ne sont pas. Il est donc essentiel de les aider à rester vigilant et à accompagner leurs proches pour assurer la sécurité de tous. Nous sommes heureux de pouvoir mettre notre expertise en commun avec Cybermalveillance.gouv.fr, ComCybergend, la Banque de France et Campus Cyber, CIC, Crédit Mutuel, La Banque Postale, la FEVAD, LCL, Mercatel, Orange Bank, SG, Treezor, pour proposer ce programme innovant et 100% numérique « Fraude Fight Club » », déclare Brice van de Walle, Directeur général Mastercard France.
« Face à l’explosion des menaces, nous constatons une demande croissante d’assistance de nos publics, qui ont été aussi nombreux à fréquenter Cybermalveillance.gouv.fr en 2022 que les 4 années précédentes réunies. Sur les 3,8 millions de visiteurs uniques, 92% sont des particuliers et les jeunes constituent une cible particulièrement peu consciente des dangers qui les guettent sur Internet et les réseaux sociaux en particulier. Entreprises, institutions, citoyens, nous avons tous une responsabilité et un rôle d’ambassadeur Cyber à jouer face à la menace. C’est pourquoi nous nous réjouissons que Mastercard nous ait sollicités pour nous associer à cette campagne de sensibilisation originale vis-à-vis des jeunes, qui s’inscrit parfaitement dans notre mission d’intérêt public, aux côtés des acteurs du monde bancaire », précise Jérôme Notin, Directeur Général de Cybermalveillance.gouv.fr.
Le saviez-vous ?
Savez-vous que les fraudeurs comptent d’abord sur vous ?
> Dans des mails ou des sms, ils se font passer pour des marques connues et vous incitent à cliquer sur de faux liens. C’est ainsi qu’ils obtiennent vos données personnelles.
> Sachez reconnaître les indices qui trahissent de faux messages : fautes d’orthographe ou de ponctuation, nom de la marque déformé.
> Évitez les pièges en tapant directement l’url d’un site au lieu de cliquer sur un lien.
Savez-vous qu’en cas d’urgence il est d’abord urgent de se méfier ?
> Une technique de fraude consiste à se faire passer pour un conseiller anti-fraude.
> Le fraudeur vous alerte d’une tentative d’escroquerie et vous incite à agir dans l’urgence. Sous pression, la victime donne ses codes, et se fait arnaquer.
> Sachez prendre le temps de vérifier l’identité de votre interlocuteur.
Un doute ? Au moindre doute, je m’arrête, je questionne, je vérifie.
Victime d’une fraude ? Rendez-vous sur Cybermalveillance.gouv.fr
*Source : Fédération Bancaire Française – Octobre 2022